La pollution des eaux

En dépit des efforts consentis en matière d’assainissement, la réalisation de réseaux d’évacuation des eaux usées domestiques reste un objectif à atteindre pour de nombreuses collectivités et l’entretien et la maintenance des réseaux existants connaissent les mêmes problèmes que ceux de l’alimentation en eau potable voire plus graves, car très souvent la configuration des réseaux vétustes n’est même pas connue au niveau même des services chargés de ces opérations.

Il faut cependant reconnaître que les investissements réalisés par le pays dans le domaine de l’assainissement au cours des vingt dernières années, sont considérables. C’est ainsi que le taux moyen national de raccordement dépasse 60 % et est supérieur à 80 % dans huit wilaya dont Alger, Oran et Annaba.

L’urbanisation rapide et très souvent incontrôlée ainsi que l’absence de coordination des différents services publics dans la conception et la réalisation des réseaux n’ont pas permis une prise en charge efficiente de l’assainissement. En outre cette situation est aggravée par les problèmes de gestion liés aux insuffisances constatées en matière d’organisation et de ressources financières.

C’est ainsi que dans de nombreuses occasions, il a été fait état de la recrudescence des maladies à transmission hydrique alors que l’on aurait dû s’attendre à une diminution de celles-ci du fait de l’augmentation du taux de raccordement en eau potable. Ce paradoxe serait lié à l’absence ou à l’imperfection des réseaux d’assainissement (cross-connexion).

Malgré les investissements importants consentis dans la réalisation des réseaux d’assainissement, la situation en matière d’effluents liquides urbains reste problématique car l’épuration des effluents avant rejet dans le milieu naturel notamment en mer et dans les oueds n’a pas suivi dans les mêmes proportions.

Pour faire face à cette situation, un certain nombre de stations d’épuration ont été réalisées. Cependant, selon un diagnostique établi par les services du ministère de l’équipement, sur les 49 stations d’épuration urbaines existantes 18 % sont abandonnées et 63 % sont à réhabiliter. Le reste des stations, si elles ne nécessitent pas de réhabilitation parce qu’elle sont de réalisation récente ne signifie pas pour autant qu’elle fonctionnent correctement. Il en est d’ailleurs de même pour les stations d’épuration des effluents industriels.

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